2024 : Une année écologique ? (2/2)

2024 : Une année écologique ? (2/2)
Photo by Jan Kopřiva / Unsplash

Juillet : Un bilan mitigé

Le mois de juillet, après une année 2023 marquée par 4 périodes estivales caniculaires et un niveau alarmant des nappes phréatiques (68 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en avril, 75 % en mars 2023), l'établissement public français pour les applications des sciences de la Terre juge l'état de celles-ci comme particulièrement satisfaisant en 2024. En effet, leur recharge très excédentaire a permis une conservation des sols humides et une satisfaction des besoins nécessaires en eau de la végétation. Une excellente nouvelle qui conduira certainement à de meilleures mesures en matière de protection de ces zones souterraines vitales.


Août : Les Jeux Olympiques et Paralympiques

En août, les Jeux Olympiques et Paralympiques se sont tenus à Paris, entraînant la mise en place d'un défi d'envergure : diminuer de plus de 50 % l'empreinte carbone de cet événement. Une réussite pour la France, dont l'empreinte carbone s'élevait à environ 1,59 million de tonnes équivalent CO2, contre environ 3,5 millions de tonnes équivalent CO2 pour ceux de Londres et Rio. L'emploi d'infrastructures déjà bâties, mais également une cuisine à 60 % végétarienne proposée aux spectateurs et athlètes ont permis à la France d'atteindre en partie ses objectifs.


Septembre : Découvertes en Australie

En septembre, la ministre de l'Environnement et de l'Eau australienne, Tanya Plibersek, annonçait la découverte de plus de 750 nouvelles espèces endémiques australiennes au cours de l'année 2023 (626 en 2022). L'Australie, immensément vaste, regorge encore de créatures à 70 % inconnues. Ces découvertes démontrent de grandes avancées dans l'appréhension de la biodiversité australienne, très souvent victime des actions néfastes de l'un des pays les plus polluants du monde.


Octobre : Réduction des émissions énergétiques

Durant le mois d'octobre, l'Agence internationale de l'énergie affirmait la possibilité pour la France et les autres nations de répondre à plusieurs de leurs engagements énergétiques pris lors de la COP 28, notamment ceux assurant la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % en 2030. "Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80 % de la capacité mondiale d'énergie renouvelable, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles." En apportant un soutien à ces pays ainsi qu'à ceux en développement, la neutralité carbone est donc tout à fait envisageable à l'horizon 2050.


Novembre : Politiques de protection en Amazonie

En novembre, les politiques de protection de l'Amazonie mises en œuvre par le président du Brésil, Inácio da Silva Lula, se sont avérées plus que concluantes. On observait une chute de déforestation de plus de 30 % en un an (2023-2024), le résultat le plus bas jamais atteint depuis 9 ans. Quelques réserves sont tout de même notables en ce qui concerne le Cerrado, dont l'exploitation des terres a été autorisée à 80 % contre 20 % en Amazonie.


Décembre : Un incident en Antarctique

Le 17 décembre, Paul Watson, fondateur du mouvement Sea Shepherd, a été relâché après 5 mois de détention au Groenland suite à un mandat d'arrêt international émis à son encontre par le Japon. Accusé d'être co-responsable de dommages et blessures survenus à deux reprises en 2010. Impliquant un navire baleinier japonais, ainsi qu'un incident en Antarctique lors d'actions contre la chasse à la baleine, il n'est finalement pas extradé vers le Japon, et rentre en France pour y célébrer les fêtes : "Je serai chez moi pour Noël."