Fabrice Roussel : député de Loire-Atlantique
Nous avons rencontré Fabrice Roussel, député de la 5e circonscription de Loire-Atlantique. Parcours, convictions, engagements... On dresse son portrait et on lui a posé vos questions !
Depuis le 7 juillet 2024, Fabrice Roussel est député PS/Nouveau Front populaire (NFP) de la 5e circonscription de Loire-Atlantique. À 52 ans, cet ancien conseiller municipal puis maire de La Chapelle-sur-Erdre représente une circonscription pas comme les autres : 19 communes, 172 000 habitants, c’est tout simplement la plus grande circonscription de France !
Habitué à être « à la tête » d’une collectivité, Fabrice Roussel découvre un nouveau rôle : celui de député.
« Ce n’est pas pareil, on est membre, on travaille les dossiers, les lois, les amendements. C’est un vrai travail de fond. »
Pour autant, il a la volonté de garder un fort ancrage local, partagé entre les séances à Paris et les rencontres sur le terrain.
En général, il est à l’Assemblée nationale du mardi au jeudi, parfois toute la semaine, même le week-end. Il participe aux réunions, à des sessions de questions au gouvernement, aux commissions et évidemment aux votes. Seule la participation aux commissions est vraiment obligatoire, mais le rythme est intense.
Avant la politique, Fabrice Roussel était professeur d'économie en lycée professionnel. Il a débuté en politique en 1995, un peu par hasard.
« Je ne rêvais pas d’être maire ou député, mais j’y ai pris goût. »
La gauche, les retraites, Gaza : des positions claires
Fabrice Roussel est favorable à une candidature commune de la gauche en 2027, « de Ruffin à Glucksmann ». Il soutient l’idée d’un programme partagé, suivi d’un processus pour désigner un·e candidat·e. Pour lui, Jean-Luc Mélenchon ne doit pas forcément être ce candidat : « Je porterai une autre candidature. »
Sur la réforme des retraites, sa position est sans ambiguïté :
« Non à la retraite à 64 ans. J’ai voté l’abrogation. Il faut revenir à 62 ans. »
Concernant la situation à Gaza, il dénonce la violence israélienne :
« Il y a une volonté de tuer des Palestiniens. »
« Ce qui choque, c’est l’absence de réaction internationale, la question, pour moi, ne porte pas sur les mots, ni sur l’usage ou non du terme de génocide, ce sont les actes qui comptent pour faire cesser cette situation. »
Santé, eau, énergie : ses combats
Parmi ses sujets de prédilection : la santé mentale, les déserts médicaux, mais aussi le pouvoir d’achat, la qualité de l’eau et l’énergie renouvelable. Il siège à une commission qui traite de l’eau, des transports, de la biodiversité… Des thèmes très liés entre eux. Il participe à des auditions, suit l’application des lois, propose des missions d'information.
Les questions des lycéens :
Vous nous avez proposé plusieurs questions pour M. Roussel. Nous en avons retenu deux :
Elliott lui a demandé pourquoi le PS se place généralement contre LFI, et particulièrement contre Mélenchon, avec la conséquence de diaboliser cette figure populaire chez les jeunes, dans le sens de certains médias :
« Notre position, ce n’est pas d’être contre Mélenchon ou La France insoumise. Mais c’est Mélenchon qui a voulu sortir du NFP. On n’est pas toujours d’accord, surtout sur certaines positions fortes, comme celles prises après le 7 octobre. Lui veut absolument être candidat en 2027, mais nous pensons qu’il faut un autre chemin. »
Lola, une autre élève, l’a interrogé sur les raisons pour lesquelles les socialistes n'ont pas voté toutes les motions de censure proposées par LFI :
« J’ai voté la motion de censure contre Barnier. Mais on ne censure pas par principe. À ce moment-là, la situation politique était compliquée, on était dans un dialogue avec Bayrou. Peut-être qu’on censurera une autre fois. Mais notre objectif, ce n’est pas juste de bloquer, c’est surtout de proposer et d'avancer. »
Nous remercions M. Roussel d'avoir accepté cette interview.
Quelques liens pour en savoir plus :
Assemblée nationale
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